Un raté administratif de l’intégration d’un mineur étranger

Ou comment en 2015 il faut susciter un comité de soutien et une large mobilisation pour n’obtenir qu’à 20 ans un titre de séjour prévu par la loi dès ses 18 ans.

B., Guinéen de 20 ans, a fui son pays et est arrivé en France en Février 2009, à l’âge de 14 ans.  Il a suivi plusieurs formations professionnelles qui n’ont pu aboutir sur un emploi faute de papiers. Il a suivi des cours pour apprendre la langue française, s’est inscrit dans plusieurs associations sportives et a démontré à maintes reprises sa volonté à s’intégrer dans la société française.

Depuis son entrée sur le territoire français jusqu’à sa majorité il a été sous la tutelle de l’État. Suivi par le  »Service Protection des mineurs et des jeunes majeurs  » de la Direction Enfance et Famille du Conseil Général, B. est un ancien mineur isolé, qui a participé au collectif Jeunes majeurs de Montpellier.

Après le rejet par l’OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides) de deux demandes d’asile, puis de ses demandes de régularisation à la préfecture de Montpellier il est convoqué en appel mardi 4 Juin à 11 heures au tribunal administratif de Montpellier.

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8 juillet 2015
Le RESF a rencontré la préfecture la semaine dernière : grâce à une promesse d’embauche, au soutien de la Maire de sa commune, et aux très nombreuses signatures recueillies en quelques jours,  celle-ci avait promis
de réexaminer très vite le dossier de B.
C’est fait : la préfecture nous fait savoir que B. va être
régularisé ! Nous ne savons pas pour le moment avec quel titre (salarié ou Vie Privée Familiale), mais c’est déjà une très belle victoire, obtenue grâce à votre mobilisation à tous !
B. va pouvoir enfin envisager son avenir avec un peu plus de
sérénité. Il vous remercie chaleureusement !

mars-juillet 2015
Source : Secours Populaire de Lodève, RESF 34, LDH