Mini tour de France de l’accueil des jeunes exilés isolés

En octbre 2015, arriven à Marseille une partie des exilés de l’été passés, malgré tout par Vintimille. Désarroi de quelques-un-es qui se retrouvent à héberger de nouveaux arrivants, tous très jeunes mêmes si certains sont majeurs. Tous demandent à « continuer »,  Marseille n’étant qu’une étape dans leur périple. Et l’on se pose la question : vers quel département les aiguiller en espérant un accueil correct?

Quelques réponses.

Montpellier : Le 34 n’est pas le bon endroit! la peur de l’appel d’air guide la politique locale.

Lyon :  Ne pas envoyer de mineurs isolés à Lyon, non pas à cause de la préfecture mais de la politique de l’ASE Aide Sociale à l’Enfance et du procureur qui sont d’accord pour utiliser massivement les tests osseux et en plus poursuivre judiciairement les jeunes pour fraude à l’âge, pour utilisation de faux papiers, escroquerie pour ceux qui sont d’abord pris en charge par l’ASE.

Nantes, Rennes : Pas mieux pour Nantes, le bruit courant à Paris que là c’est plus facile pour les MIE et où l’on s’active autour de 3-4 squats, dont deux pour mineurs… ni à Rennes, préfecture où l’on expérimente volontiers les méthodes de rejet. Voir
– la chronique des évènements de l’été 2015 à Nantes et
– la bagarre en cours à Rennes sur la mise en procédure prioritaire des demandeurs d’asile sortis de leur pays sous un faux nom

Yvelines : concernant la prise en charge par l’ASE, depuis six mois, mise en place d’une entrée unique (verrouillée par le Conseil départemental). Sans passeport, la « majorité avérée » a été « diagnostiquée » pour une grande majorité de jeunes, avec remise à la rue immédiate, après juste un entretien (sans tests osseux).
D’après des infos indirectes, ceux qui présenteraient des faux passeports sont mis en examen.
Pour ceux pris en charge par l’ASE, la gestion du côté de la préfecture est relativement correcte (s’ils sont en formation et ont des papiers qui ne sont pas des faux).

Octobre 2015
Source : RESF