Familles albanaises en péril à Marseille

Deux familles, qui ont fui l’Albanie devenue trop dangereuses pour eux,  n’ont pas eu la chance de convaincre les autorités chargées d’accorder l’asile. Elles n’ont pourtant pas la possibilité de retrouver le pays qu’elles ont fui.

La situation de la famille de R. (élève de CE2 à Marseille) et de sa soeur K. (élève de moyenne section de maternelle) est préoccupante.
Ils sont arrivés en France en 2013 sans papiers d’Albanie pour fuir une vendetta qui menace la vie de tous les membres de la famille depuis de nombreuses années. La vendetta est très sérieuse dans leur pays et vise toute la famille sans exception !
En Albanie, ils ont subi des menaces et attaques violentes et répétées qui empêchent notamment la petite K. de suivre son traitement médical correctement. En effet, K. souffre de problèmes respiratoires sévères qui nécessitent des soins adaptés et présente une pathologie qui nécessite l’accompagnement d’une Auxiliaire de Vie Scolaire pour sa scolarité.
Leur demande d’asile ainsi que le recours viennent d’être rejetés au motif que les craintes énoncées en cas de retour en Albanie ne sont pas fondées. De ce fait, ils doivent quitter leur logement au plus tard le 4 juin 2015.
Si nous ne faisons rien, cette famille va donc se retrouver à la rue sans aucun revenu avant la fin de l’année scolaire et risque d’être expulsée du territoire français !
Le Réseau Éducation Sans Frontières fait circuler une pétition demandant la régularisation du séjour de cette famille.

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Les parents de S. (3 ans ½, en classe maternelle) sont arrivés en France le 26 Juillet 2013 : la famille M. était menacée de mort en Albanie.
Depuis, N. leur petite fille est née et son père se bat tous les jours pour pouvoir vivre dignement. Il redouble d’efforts, il prend des cours de français qu’il parle correctement aujourd’hui, après seulement 18 mois de présence. Cette famille nous prouve au quotidien sa volonté de s’intégrer en France.
Malheureusement la demande d’asile de la famille été rejetée en décembre 2014. Depuis la préfecture la prie de quitter son logement [ndlr. Les demandeurs d’asile sont – en principe – logés durant toute la procédure. En cas d’échec de la demande, cette protection prend fin un mois après le dernier refus]. Ils sont convoqués à ce sujet devant le Tribunal administratif mercredi 20 mai à 10h.
Les renvoyer serait les condamner. Les condamner à mort car c’est bien cette menace qui pèse sur la famille.
Le Réseau Éducation Sans Frontières fait circuler une pétition demandant la régularisation du séjour de cette famille.

24 mai 2015
Source : RESF 13