Cela se passe à Lyon et il s’agit toujours de condamnations liées à la minorité contestée.
Voici les informations que nous avons pu jusque-là rassembler pour répondre aux appels des amis de ces jeunes qui s’inquiétaient de leur disparition. On les a retrouvés… en prison.
– R. E., jeune Congolais de RDC, élève du lycée Flesselles, il a été arrêté à son foyer le 31 mars à 6h du matin et jugé le 2 avril en comparution immédiate. Ses profs et amis l’ont su trop tard pour lui venir en aide. Trois mois ferme+ 5 ans d’interdiction de territoire (ITT) + 83000 euros à payer à la Métropole. Ici pas de tests osseux.
– O. D., jeune Guinéen. Un mois ferme. Pas d’ITT. Pas d’appel.
– Jacques K., jeune Guinéen. Tests osseux à l’appui. 3 mois ferme. Pas d’appel.
10 avril 2015
Source : RESF Lyon
Les tests osseux mènent en prison, avec le soupçon généralisé sur les actes d’état civil ou des accusations rocambolesques liées au parcours migratoire de chaque accusé.
Samedi 6 juin 2015, hier, M. S. est sorti de Corbas. Fin de ses trois mois ferme, mais cinq ans d’Interdiction de territoire français à la clé. Un appel à venir sous peu, contre cette trop lourde condamnation pour les épaules d’un tout jeune qui n’a jamais cessé de clamer ses 17 ans. Arrivé il y a environ six mois, il avait fait des tests de niveau dans un CIO mais il n’avait pas encore été scolarisé. Hébergé avec les moyens du bord hier, ce soir ce n’était déjà plus possible.Ce soir, il dort probablement à la rue.
J. K., 17 ans aussi , est sorti de la prison de Villefranche le 23 mai, condamné à trois mois ferme, pour le même genre d’accusation que Mohamed . Depuis, il dort dehors. Il était en France et placé au Conseil général depuis deux ans. Au CEPAJ, il était en formation espaces verts, et devait passer son CAP en juin ce mois-ci. Pas de solution solidaire d’hébergement pour l’heure.
7 juin 2015
Source : RESF Lyon
Voir aussi Mineurs isolés en galère à Lyon