Dans plusieurs villes de France, des centaines de jeunes, mineurs, isolés et étrangers sont en danger. Ils ont froid, ils ont faim, ne peuvent se soigner, se déplacer, ni se scolariser, ils sont exposés à la violence de la rue. Ils ont fui leur pays soumis à des guerres, au pillage économique, à la misère. Quand ils arrivent , ils sont laissés en plein dénuement, souvent plusieurs semaines, livrés à violence de la rue …
La Ville de Paris, comme chaque département, a pourtant l’obligation légale de protéger les mineurs et les jeunes majeurs, de subvenir à leurs besoins : c’est la loi !
Au lieu de cela, ils sont triés, mis en doute quant à leur âge et à leur parcours. Beaucoup sont classés arbitrairement dans la catégorie des majeurs sans aucun droit.
La PAOMIE (plateforme d’accueil et d’orientation des mineurs étrangers isolés), 127 Bd de la Villette à Jean Jaurès, est l’organisme privé chargé de les « trier », de les accueillir et de les protéger le temps d’examiner leur situation. Elle est financée par l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE), administration départementale de la Ville de Paris.
Lorsqu’ils sont reconnus et admis, ils sont mal pris en charge, des lycéens dorment dans la rue ou dans des foyers d’urgence de sans abri, d’autres sont hébergés ponctuellement puis remis à la rue, souvent sans aucune aide.
Alors depuis plusieurs mois des associations et des citoyens solidaires leur portent secours, et agissent concrètement : Des jeunes sont scolarisés, des repas chauds et des vêtements sont distribués devant la PAOMIE , des enseignants et des lycéens se mobilisent avec leurs camarades , des permanences juridiques et médicales sont créées, des rassemblements sont organisés …
La Ville de Paris sous la pression, a du ouvrir un gymnase la nuit pendant la vague de froid, pour mettre une partie de ces jeunes à l’abri, mais tout les matin ils sont remis dans la rue jusqu’au soir, sans moyens de transport, ni repas …
Organisons la solidarité concrète pour aider ces jeunes tout en faisant pression sur les pouvoirs publics afin qu’ils respectent les lois qui protègent les mineurs et qu’ils cessent les tests osseux, qui ne sont pas fiables !
Cette semaine : permanence devant le 127 Bd de la Villette, Paris 19e, 13/18h : distribuer et confectionner les repas de la journée, des vêtements chaud, des kits d’hygiène, du couchage … Dons matériels et financiers sur place, tous les jours, de 13h à 18h, au camion du “115 du particulier”)
Rassemblement et gouter festif à partir de 15h dimanche 1er février 2015 devant 127 Bd de la Villette, M° J. Jaurès (Paris). À l’appel de : (premiers signataires) 115 du particulier, DAL, Solidaires, …
A Bobigny « le pôle évaluation » des mineurs étrangers isolés (lieu inaccessible, et introuvable) les reçoit de façon fort expéditive en refusant la présence d’un accompagnateur , attitude peu respectueuse par ce « pôle » (merci la CX Rouge!) qui les renvoie de nombreuses fois au motif que « trop de monde aujourd’hui » , » trop de monde demain » etc. et si par chance ils sont reçu , une réponse simple , sans aucun document écrit! : « on ne peut rien pour vous » (ce passage par ce pôle « d’évaluation » est obligatoire pour prétendre à la simple application des textes de loi sur
l’obligation de prise en charge et protection de tout mineur à la rue)
Ce n’est pas un accès aux droits qu’ils demandent mais bien l’application des textes de loi et respect des droits .
La lutte s’élargit avec celle des jeunes lycéens mineurs à la rue : solidarités larges avec tous les MIE ! ( mineurs étrangers à la rue)
29 janvier 2015
Source : RESF