Lundi 18 avril 2016, lors de la visite de la ministre de l’Education à Marseille, une délégation FSU+ UNL était reçue en préfecture par un membre de son cabinet pour soulever le cas de S…
Lundi 18 avril, le Juge des Libertés et la Détention du TGI, ne voyant aucun vice de procédure et rejetant la demande d’assignation à résidence, avait décidé de maintenir S. en centre de rétention ouvrant la voie à son expulsion. Retournement de situation dans l’après midi, lorsque le juge du TA a cassé l’Obligation à quitter le territoire délivrée par la préfecture et également le placement en rétention, jugé disproportionné, au plus grand soulagement des soutiens présents aux deux audiences à l’appel du RESF .
S., lycéen algérien de 20 ans, était enfermé au centre de rétention de Marseille depuis le mercredi 13 avril 2016. Il est élève en lycée professionnel, en deuxième année de CAP Coiffure. S. a grandi en Algérie jusqu’à l’âge de 10 ans, puis en Syrie jusque 17 ans, pays qu’il a fui avec sa mère en raison de la guerre. Revenu en 2012 en Algérie, il arrive ensuite en France en décembre 2012, accompagné de sa mère, qui retourne finalement en Algérie. Lui s’accroche pour entrer dans un parcours de formation. Seul à Marseille, dans des conditions difficiles, avec l’appui du lycée et de soutiens, il arrive à poursuivre ses études. Déjà en novembre 2013, il avait été arrêté (contrôle d’identité sur la voie publique), et avait passé près d’un mois au centre de rétention de Marseille avant d’être libéré par la préfecture.
La solidarité avec S, jeune majeur isolé, continue. Il faut maintenant un titre de séjour pour ce lycéen.
18 avril 2016
Source : RESF13