Près de 150 lycéens venus de cinq établissements parisiens ont manifesté le 16 mars 2015 devant l’Hôtel de ville pour demander un logement décent pour des lycéens sans papiers et sans domicile fixe.
Selon un professeur de l’EREA Edith Piaf de Paris, cela concernerait 14 des 110 élèves de l’établissement. « Un jeune dort dans le couloir d’un foyer. Un autre dans un gymnase, nous a-t-il confié. « Ils n’ont rien pour manger ou se laver. Ce ne sont pas de bonnes conditions pour travailler ». Ces jeunes sans papiers voient leur minorité contestée par le département de Paris. « On conteste leur âge avec des tests osseux qui sont douteux, et cela malgré les papiers qu’ils peuvent avoir. On les met à la rue et là, on leur refuse l’aide accordée aux majeurs car ils ne peuvent pas prouver leur majorité ».
Selon ce professeur, « ce sont des élèves qui viennent pour travailler. Ils sont là chaque matin dès 8h30. Ils participent. Ce sont de bons gars qui sont mal traités ». C’est aussi ce que nous a confirmé un autre enseignant de lettres – langues du lycée H Guimard. Plusieurs élèves du lycée se retrouvent à nouveau à la rue. Le collectif demande au département de Paris de loger décemment ces élèves mineurs qui s’acharnent à faire des études. Il demande aussi la régularisation d’un jeune lycéen algérien en centre de rétention à trois mois du bac.*
* lundi 23 mars 2015 10:46
On apprend que le jeune homme a enfin été libéré. La mobilisation en sa faveur avait démarré dès son enferment le 28 février.