Les tribulations d’un ado en migration, résultat d’un mélange de papiers plus ou moins trafiqués et de tests médicaux plus ou moins fiables.
B., jeune malien, est arrivé à Nancy en juillet 2014 Se disant âgé de 15 ans, il a été confié à l’ASE de Meurthe et Moselle. Les services de l’ASE ont découvert sur un document que ses empreintes n’étaient pas les siennes mais celles de sa tante qui l’avait élevé puisqu’il n’a plus ses parents. Soumis à des tests osseux, il a été convoqué devant un juge des enfants mercredi qui, sans l’avoir informé de ses droits (assistance d’un avocat) lui a signifié qu’il était mis fin à la mesure de placement et ses maigres bagages lui ont été remis au sortir du tribunal. Un autre mineur pris en charge par l’ASE lui a proposé de l’héberger dans sa chambre d’hôtel. Mais, le soir même, une éducatrice de l’ASE lui a demandé de vider les lieux. B. a dormi dans la gare … Il a pu être hébergé le week-end du 18 octobre, grâce à la générosité du directeur d’une association – le Grand Sauvoy – mais se retrouve à nouveau à la rue.
21 novembre 2014
Une bonne nouvelle concernant ce jeune malien mineur déclaré majeur, mis à la rue en pleine nuit par un travailleur de l’ASE alors qu’il avait trouvé refuge dans l’hôtel où logeait un autre mineur rétabli dans son droit à une prise en charge par l’ASE grâce à son avocate voir rubrique : : il est scolarisé en classe pour allophones et logé à l’internat du lycée le plus proche, les frais de demi-pension et internat seront payés par le Conseil général. On peut s’interroger sur la logique de cette situation mais on ne peut que se réjouir de cette nouvelle.
15 octobre – 21 novembre 2014
Source : RESF