Le 14 mars 2015, une centaine de personnes se rassemblaient devant le centre de rétention administrative (CRA) de Marseille pour dénoncer des expulsions récentes de pères d’enfants scolarisés et l’enfermement de M. D. (algérien) et M. N. (comorien), pères d’élèves également.
M. D. et M. N. sont toujours privés de liberté, leurs enfants privés de leur pères, leurs femmes de leur mari.
Il faut malheureusement ajouter désormais l’enfermement de M. K., arménien, dont la fille de 4 ans est scolarisée à la maternelle.
Monsieur K. passe lundi 23 mars à 14h devant le tribunal administratif, qu’il a saisi contre son placement en rétention. Soyons nombreux à témoigner de notre soutien à l’occasion de cette audience.
Monsieur N., comorien présent en France depuis 2004, subi lui aussi l’acharnement de la préfecture depuis maintenant plus de trois mois ! 43 jours au CRA en janvier/février, suivis d’un mois de prison à Luynes pour « refus d’embarquement », puis de nouveau la case CRA depuis 25 jours…Il passe devant le Juge des libertés et de la détention (JLD) lundi 23 mars. Sa femme et les enfants de celle-ci (scolarisés à l’école élémentaire), dont M. N. s’occupe, espère très fort qu’il retrouvera enfin la liberté à cette occasion.
Monsieur D. a subi une tentative d’expulsion le 19 mars à l’aéroport de Marignane. Il a finalement été ramené au centre de rétention, au grand soulagement de sa fille, scolarisée au collège, et des enseignants de cet établissement scolaire mobilisés. Mais son calvaire n’est pas terminé puisque le JLD a décidé le 21 mars de prolonger la rétention de M. D. de 20 jours. Il peut de nouveau être expulsé à tout moment.