Y. est venu du Mali il y a plusieurs années. Il a obtenu une carte de séjour en Italie mais il vit en France auprès de ses enfants. La loi française n’a pas grand chose à lui offrir pour un séjour stable.
Pour lui, ce dossier en apparence simple ne l’était pas du tout pour la préfecture de police de Paris. Car il a une carte de résident italienne (valable de 2008 à 2018) qui lui a permis de vivre entre France et en Italie. Il a bien des preuves de présence en France depuis 2009, des enfants scolarisés mais, arrêté en 2012, il a produit sa carte italienne qui lui permet de passer 3 mois en France. Il a aussi donné sa carte d’embarquement d’arrivée pour prouver que son séjour n’excédait pas les 3 mois et… il est reparti en Italie. Et la police aux frontières (PAF) a enregistré son passage en Italie, ça apparaît dans l’ordinateur de la préfecture de police – qui considère qu’il est entré en France en 2012 seulement et qui ne veut rien entendre sur la vie dans deux pays simultanément.
Donc soit il revient en juillet 2017 pour une demande en tant que parent d’enfant scolarisé (mais la circulaire du 28 novembre 2012 sera-t-elle encore valable ?), soit il peut faire une demande « salarié » il en a le droit avec une carte de séjour longue durée européenne. Il va demander à son employeur de remplir les imprimés réglementaires pour l’embauche d’un salarié étranger.
30 janvier 2015
Source : RESF Paris Sud-Ouest