L’expulsion du bidonville du pont Saint-Jean n’a pas changé la situation des réfugiés Sahraouis à Bordeaux. Sans solution d’hébergement, malgré les obligations qui incombent à l’État pour les demandeurs d’asile, une centaine d’entre eux on recréé un camps, soutenus par des habitants bordelais. Les associations en appellent aux collectivités
Un article de Simon Barthélémy sur Rue89 (10 juillet 2015)
Constats de la lenteur de l’administration à attribuer des titres de séjour pourtant attribuables de droit. Suspicion généralisée et, derrière, retards à la normalisation de la socialisation des étrangers. Rappelons que le délai de réponse légal est de quatre mois.
Ou comment en 2015 il faut susciter un comité de soutien et une large mobilisation pour n’obtenir qu’à 20 ans un titre de séjour prévu par la loi dès ses 18 ans.
En six années de présence en France, la famille B. a subi trois décisions d’expulsion, deux assignations à résidence pour les parents , quatre placements en rétention et une garde à vue pour le fils aîné. Elle persiste pourtant dans sa volonté de rester.
Alors qu’en trois ans une famille étrangère peut parfaitement prendre sa place dans sa ville, dans son quartier, aux yeux du préfet cela ne peut donner un droit au séjour que si elle tient cinq ans sans attirer son attention.
Les jeunes migrants sont vite amenés à parfaire l’apprentissage d’un métier par une formation en alternance. Mais en ont-ils le droit? That is the question.
Après plus de dix ans de présence en France, six ans de relation amoureuse et deux ans de mariage avec la Française Laïla, Mohamed ne parvient toujours pas à faire reconnaître par l’administration son droit à vivre en France.
La répression envers les sans-papiers, qui s’est intensifiée ces derniers temps à Paris, vise également, mais de manière moins médiatisée, les femmes qui se prostituent à Belleville. Certaines ont été mises en rétention.