Elles sont âgées de seulement 6 et 3 ans. Deux fillettes ont passé plusieurs jours en zone d’attente de l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, avant de retrouver leurs parents et la liberté, selon des sources concordantes, jeudi 11 juin 2015.
Les travailleurs sociaux auxquels sont confiés des mineurs étrangers sont choqués du peu de cas que fait souvent l’administration de la situation de fragilité de ces adolescents déracinés.
Une vie de couple établie depuis cinq ans entre deux étrangers vivant en France depuis longtemps, avec deux enfants et un à naître, se trouve sous une menace d’éclatement par l’expulsion du père, dont ni le préfet ni le tribunal administratif ne reconnaissent le droit au séjour.
Selon l’anthropologue spécialiste de l’exil et des camps, Michel Agier, dans le calaisis, « Les associations de citoyens bénévoles sont en train de se faire déloger du dispositif qui se met en place. On est maintenant dans une logique de type humanitaire-sécuritaire où ces associations ne trouvent plus leur place, ni ne savent comment donner sens à ce qu’elles font ou voudraient continuer à faire. ».