Quand le ministère de l’Intérieur ne sait plus quoi faire de ces migrants à la fois indésirables et trop visibles, il les enfourne dans des cars pour les déplacer, de France en Roumanie, de Calais dans le reste du pays. Mais les migrants, eux, sont par expérience, des acrobates du déplacement qui savent retourner tout système dans leur sens.
Exemples d’extension surprenantes de l’utilisation des centres de rétention administrative (CRA) : l’enferment d’enfants, au mépris des engagements internationaux de la France, et la percolation d’exilés qu’on pense ainsi éloigner de la frontière britannique de Calais.
fOctobre-novembre 2015. Il s’agit de désengorger les jungles et bidonvilles de Calais, vraiment trop visibles depuis l’emballement médiatique récent, Les autorités procèdent donc à un éparpillement par paquets des exilés de Calais, de façon classique en centre de rétention, ou innovante dans des « centres de répit », puis centres d’accueil et d’orientation.
Chronique partielle (été 2015) des déplacements forcés à travers la France, tentatives d’expulsion à la clé, d’exilés soudanais, en prince inexpulsables en raison de la situation chaotique de leur pays.
Un communiqué de
Auberge des Migrants – Calais Ouverture et Humanité – Salam – La Cimade – Emmaüs-France – Emmaüs-Europe – Emmaüs-International – France Terre d’Asile – Médecins du Monde – Salam – Secours Catholique Caritas France
Selon l’anthropologue spécialiste de l’exil et des camps, Michel Agier, dans le calaisis, « Les associations de citoyens bénévoles sont en train de se faire déloger du dispositif qui se met en place. On est maintenant dans une logique de type humanitaire-sécuritaire où ces associations ne trouvent plus leur place, ni ne savent comment donner sens à ce qu’elles font ou voudraient continuer à faire. ».