Plus de 1600 personnes ont signé la pétition lancée par RESF32 et le personnel éducatif d’un lycée de Marmande afin que L., une jeune burkinabé de 18 ans, puisse poursuivre ses études. Elle fait toujours expulsable.
L. est arrivée du Burkina Faso en France l’été dernier dans le but d’y poursuivre ses études. Son père, naturalisé français depuis plusieurs années, vit à Paris. Il n’a pas les moyens d’héberger sa fille dans l’immédiat. L. est donc accueillie par une cousine de sa mère.
L. est entrée en France avec un visa de tourisme, alors qu’elle était encore mineure. Elle a eu 18 ans en novembre 2015. Très peu de temps après son arrivée, elle a engagé avec sa tante des démarches auprès de la préfecture du Gers pour obtenir un titre de séjour. La décision du préfet lui a été notifiée en janvier : refus de titre de séjour et obligation de quitter le territoire français (OQTF) dans le délai d’un mois. Motif : L. n’avait qu’un visa touristique au moment de son entrée sur le territoire.
L. a fait un recours amiable contre cette décision, recours resté sans réponse. Le délai pour un recours au tribunal administratif est malheureusement expiré.
L. a été convoquée à plusieurs reprises à la gendarmerie de Mirande pour préparer son retour. Jeudi dernier (17 mars), elle a été retenue à la gendarmerie plusieurs heures et envoyée au Centre de rétention administrative (CRA) de Toulouse en vue d’un renvoi au Burkina Faso. La procédure n’a pas abouti pour des raisons formelles et L. a été libérée le jour même, mais elle est assignée à résidence dans le Gers avec obligation de pointer quotidiennement à la gendarmerie à 12h15 précisément (on ne lui a pas accordé la possibilité de retarder d’une demi-heure le pointage, ce qui l’oblige à quitter les cours avant la fin).
Le samedi 19 mars, L. a appris qu’elle faisait l’objet d’une mesure d’éloignement et qu’elle était expulsée le lendemain. La mobilisation des professeurs et de RESF32 devant la préfecture le jour même et les interventions du Maire de Loubersan et du Président du Conseil Départemental ont poussé le préfet à suspendre sa décision MAIS L. RESTE EXPULSABLE.
NOUS DEMANDONS DONC POUR L. LE DROIT DE CONTINUER A ETUDIER
Source : RESF32
11 mai 2016