Les migrant-e-s et les soutiens appellent à deux manifestations le mardi 7 juillet et le jeudi 9 juillet 2015.
Comité de soutien des migrants de la Chapelle
Nous : citoyens, militants, voisins, refusons le traitement réservé aux migrants sur notre territoire.
Nous n’acceptons pas les violences physiques et psychologiques qu’ils subissent.
Nous sommes écœurés qu’on leur refuse l’accès au droit.
Nous sommes révoltés par la situation sanitaire qui leur est imposée.
Nous : citoyens, militants, voisins, revendiquons :
Nous n’acceptons pas les violences physiques et psychologiques qu’ils subissent.
Nous sommes écœurés qu’on leur refuse l’accès au droit.
Nous sommes révoltés par la situation sanitaire qui leur est imposée.
Nous : citoyens, militants, voisins, revendiquons :
- Un lieu pérenne et salubre pour accueillir TOUS les migrants.
- Des logements et des papiers pour tous.
- La liberté de circulation et d’installation ainsi que l’Egalité des droits.
Parce que nous refusons les logiques comptables, inhospitalières et hors-la-loi des autorités nous rappelons que :
- L’article 345-2-2 du code de l’action sociale dispose que : « Toute personne sans-abri, en situation de détresse médicale, psychique ou sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence. »
- L’ordonnance du 11 octobre 1945 qui autorise la réquisition de logements vacants en cas de pénurie.
- L’article 1er de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et des Citoyens de 1789 stipule qui que : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. »
Nous: citoyens, militants, voisins exigeons le respect des lois!
Les migrants ont été chassés et raflés par la police du camp de La Chapelle le 2 juin dernier. Ils ont été traqués et repoussés à l’église St Bernard et hors du jardin qui lui fait face. Ils ont été matraqués et expulsés avec leurs soutiens à la Halle Pajol. Refoulés du Bois Dormoy, ils ont occupé une caserne dont ils ont été contraints de sortir.
Pendant 10 jours, eux et leurs soutiens, se sont lavés, ont dormi et mangé dans un campement de fortune au jardin d’
É
ole. Là-bas, contre le mépris municipal et face à l’abandon de l’É
tat, ils se sont organisés ensemble et à égalité.Le 19 juin, le jardin d’
É
ole a été évacué dans une atmosphère de menace policière.Lors de cette évacuation, l’OFPRA et les pouvoirs publics ont promis 226 hébergements pérennes ainsi qu’un suivi juridique individualisé pour tous les réfugiés, demandeurs d’asile ou non.
Si la réouverture de centres d’hébergements du plan grand froid en plein été démontre la vigueur du mouvement en cours, ces propositions ne permettent pas de régler la situation de centaines de migrant-es.
Elles ne permettent pas non plus leur prise en charge collective et autonome (pour ce qui concerne les suivis juridiques, sanitaire, l’apprentissage du français…), ce qui constitue une de leurs revendications.
La volonté des pouvoirs publics d’émietter et de rendre les réfugiés invisibles a déjà eu des conséquences tragiques (des migrants agressés ont frôlé la mort, des soutiens se débattent à leurs côtés devant les refus de soins dans des hôpitaux de malades de la gale, du paludisme ou de la tuberculose, de nombreuse femmes et mineurs étrangers isolés sont à la rue…)
Ce traitement est une injure à l’Humanité que nous avons en partage !
Nous réaffirmons, contre les discours municipaux et gouvernementaux, notre désir de vivre ensemble et à égalité avec celles et ceux qui fuient les guerres, la misère, les catastrophes climatiques et les persécutions.
Nous réaffirmons également, pour nous comme pour les migrants, le droit de se déplacer, de demeurer ou de quitter librement le territoire.
C’est pourquoi nous soutenons inconditionnellement la lutte des migrants de La Chapelle qui revendiquent : un logement et des papiers pour toutes et tous.
« Ni police, ni charité, un toit pour s’organiser ! »
8 juillet 2015
Source : Démosphère
Source : Démosphère