Expulsé faute d’avoir fait valoir à temps son droit au séjour

Un monsieur algérien vivant en France depuis près de 20 ans, n’a pas cru urgent de faire valoir un droit au séjour dont il aurait pu bénéficier depuis des années. Il paiera sa négligence administrative par une expulsion du territoire.

Monsieur B., algérien, est père de deux enfants  de 7 ans et 11 ans, scolarisés à Salon de Provence (13). Bien que présent en France depuis 1997 et père de deux enfants français avec qui il vit, monsieur B. ne possède toujours pas de titre de séjour.
Le 1er juin 2015, en déplacement à Toulouse, il est contrôlé par la police et, sans papiers, il est placé au centre de rétention de Cornebarrieu en vue d’être expulsé du territoire.

22 juin 2015
Monsieur B. es  toujours en rétention à Toulouse.
Il a subi une tentative d’expulsion vendredi 19 juin à l’aéroport de Toulouse. Il a finalement été ramené au CRA  (centre de rétention administrative) de Toulouse.
Les démarches de reconnaissance de paternité de ses enfants (français par leur mère) sont en cours. Tous vivent ensemble à Salon de Provence.
Le procureur de la République a autorisé le déplacement des registres de l’état civil de la commune de Cornebarrieu où se trouve le CRA afin que monsieur B. puisse signer une déclaration de reconnaissance de ses enfants. Cela devrait se faire mardi ou mercredi. C’est à cette condition que monsieur B. pourra effectuer les démarches nécessaires pour revenir en France, s’il est expulsé.

La préfecture de Haute Garonne fait peu de cas de ces démarches : une nouvelle tentative d’expulsion est prévue
jeudi 25 juin.
Monsieur B., fatigué de la situation, ne s’opposerait pas à son expulsion si d’ici là il peut effectivement signer une déclaration de reconnaissance de paternité. Il en a marre (Ramadan j’imagine), mais bien sûr il préfèrerait rester.
24 juin 2015

Monsieur B. a été expulsé après trois semaines enfermé au centre de rétention de Toulouse.
Il a pu reconnaître ses deux enfants, français, avant d’être expulsé, ce qu’il compte bien faire valoir pour revenir en France rapidement.
En attendant, son fils et sa fille sont privés de leur père.