Congolais pour le consulat à Anvers, inconnu pour celui de Paris

C’est l’histoire d’un jeune ressortissant congolais sauvé de l’expulsion par la résistance de son consulat mais toujours pas accepté en France par la préfecture de l’Oise.

N. est un lycéen congolais résidant à Beauvais. Le  13 mai 2014, la veille du début de ses examens il  avait  été arrêté à l’hôtel de police dans le cadre de son assignation à résidence en préparation de son expulsion suite à l’échec de sa demande d’asile. Puis il a été emmené au Centre de Rétention Administrative d’Oissel, près de Rouen. Les professeurs de son lycée étaient intervenus avec les militants de RESF60 auprès de la préfecture pour le faire libérer mais il avait fallu la décision du tribunal administratif de Rouen pour qu’il soit libéré. Il était d’ailleurs venu à Paris ce jour-là au rassemblement du « samedi de papiers « de RESF. Il avait ensuite pu passer avec succès son CAP de maçon (pour rappel  la pétition qui avait recueilli 610 signatures en ligne).

N. a pu poursuivre ses études dans un autre lycée professionnel de l’Oise. Il a demandé un titre de séjour à la préfecture de l’Oise qui, à nouveau, refuse de régulariser ce jeune étudiant. Pour la constitution du dossier, N. a délivré une attestation consulaire de demande de passeport délivre par le Consulat du Congo à Anvers (Belgique). La préfecture considère que ce document est un faux. C’est pourtant cela qui a fait qu’on lui a délivré un passeport !

On lui reproche de ne pas avoir de visa long séjour. On reproche à ce jeune lycéen isolé de ne pas avoir de revenus stables et suffisants. On lui reproche toujours d’être entré irrégulièrement en France. On lui indique qu’il n’est pas considéré comme suivant des études supérieures malgré son inscription en bac professionnel depuis septembre 2014…. Voir fichier joint

Le tribunal administratif d’Amiens aura à juger de ce nouveau refus de séjour prochainement.

16 mai 2015

Source : RESF 60